Le Conseil constitutionnel a tenu parole. Après avoir solennellement invalidé les résultats prononcés hier jeudi 2 décembre par la Commission électorale qui avait donné la victoire à Alassane Ouattara, Paul Yao N'Dré, son Président vient de donner, dans les règles légales, les résultats définitifs : Laurent Gbagbo est vainqueur du second tour de la présidentielle avec 51,45 % des voix, contre 48,55% à son rival Alassane Ouattara.
Le Conseil constitutionnel a "annulé" les votes dans la zone CNO, sous contrôle de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le putsch manqué de 2002. Selon le camp Gbagbo le scrutin avait été "frauduleux" dans cette zone.
En effet, certains observateurs dont ceux de la Comisca et de l'Unité Africaine avaient signalé le bourrage des urnes, des empêchements de voter, des contraintes avec menace d'armes, des séquestrations de représentants politiques entre autres observateurs.
Malgré les morts et tous les graves atteintes à la liberté, l'ONU et les principales missions d'observateurs notamment de l'Union Européenne ont jugé que le scrutin s'était globalement déroulé d'une manière correcte. La vie des nègres vaut-elle l'élection d'Alassane Ouattara, celui-là même que certains voulaient imposer aux Ivoiriens ? Combien de morts fallait-il pour invalider les résultats ?
La CEI avait jusqu'à mercredi minuit pour annoncer les résultats ? Elle ne l'a pas fait. Pourquoi Youssouf Bakayoko dont le mandat a expiré a-t-il pris brutalement la décision d'annoncer les résultats, sachant pertinemment qu'il appartenait désormais au Conseil Constitutionnel de le faire ?
La proclamation des résultats contestés par le Conseil constitutionnel de la Côte d'Ivoire n'est pas une première dans l'histoire du monde. Rappelons-nous les élections qui ont opposé Bush fils à Al Gore. Alors que tout laissait croire que ce dernier a gagné l'élection étatsunienne, la Cour Suprême a donné Bush fils vainqueur. A la surprise générale. Pourquoi veut-on incriminer le Président Paul Yao N'Dré ? Pourquoi fait-on croire que le spectre de la guerre plane sur la Côte d'Ivoire ? Dans toutes les démocraties, les Institutions sont faites pour appliquer la loi. La loi est appliquée, vive la loi.
Dieu bénisse la Côte d'Ivoire !
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