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Frantz Fanon « Les damnés de la terre »

vendredi 26 novembre 2010

Burkina Faso : Blaise Compaoré réélu.

Le Président Blaise Compaoré est réélu à 80% au 1er tour de l'élection présidentielle du Burkina Faso. Photo DR

Il n'y avait pas de suspense, à vrai dire, dans l'élection présidentielle du Burkina Faso, qui s'est tenue le 21 novembre 2010.  Le Président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 23 ans (1987) a été réélu avec 80,2% des voix. Ses deux principaux adversaires, le député-maire de Dori (Nord) Hama Arba Diallo avec 8,1% et Bénéwendé Stanislas Sankara 6,3%, leader de l'opposition arrivent loin derrière lui. Ce score soviet, que les deux rivaux ont rejeté dénonçant des irrégularités, n'émeut pas l'ex camarade de révolution de Thomas Sankara. Bien au contraire, sûr de la régularité des résultats et de sa main mise sur le Burkina Faso, il est plus soucieux de la Côte d'Ivoire que de l'état de la démocratie au pays du Moro Naba. Rappelons que le Président Burkinabè est le médiateur dans la crise ivoirienne depuis l'accord du 4 mars 2007 dit Accord de Ouagadougou. Il sera à Abidjan le samedi 27 novembre 2010 dans le cadre de sa mission qui "répond à l’engagement maintes fois réaffirmé du facilitateur dans la crise ivoirienne d’accompagner les acteurs politiques et le peuple ivoirien, vers une sortie heureuse et définitive de la crise, conformément à l’accord politique de Ouagadougou et ses accords complémentaires", comme le précise le communiqué du Représentant Spécial du Facilitateur relatif à la visite du Président Blaise Compaoré. Au menu de son bref séjour, rencontre avec les deux candidats Laurent Gbagbo (LMP) et Alassane Dramane Ouattara (RHDP), le Premier ministre Ivoirien, Guillaume Soro, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’dré, les généraux commandant le Centre de commandement intégré (CCI), les forces impartiales, une délégation diplomatique accréditée en Côte d’Ivoire et des leaders des confessions religieuses et ce,  pour contribuer à l'apaisement de l'atmosphère électorale surchauffée depuis le début de la campagne du second tour. 

Espérons que ce passage du modérateur apporte le respect du code de bonne conduite. Néanmoins, il convient de le souligner, Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara n'ont pas attendu le Président Blaise Compaoré pour annoncer hier dans un débat télévisé courtois et un tant soi peu amical, leurs intentions de faire de ce scrutin présidentiel un exemple de démocratie nouvelle en Afrique. Nous osons espérer que leurs appels seront entendus par leurs électeurs respectifs, qui s'affrontent, depuis quelques jours, à coups d'armes blanches sur le théâtre de la campagne présidentielle.

Dieu bénisse la Côte d'Ivoire !

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