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« Chaque génération découvre sa mission, elle la trahit ou l'assume »

Frantz Fanon « Les damnés de la terre »

vendredi 12 novembre 2010

RÉSUME DU PROGAMME DE GOUVERNEMENT DU CANDIDAT LAURENT GBAGBO :

INTRODUCTION
  • La Côte d’Ivoire a failli sombrer dans le chaos, à cause de la guerre, mais le peuple ivoirien s’est dressé pour la maintenir debout ;
  • Pour gagner la Paix, la Côte d’Ivoire doit accéder à la modernité fondée sur la démocratie et le développement ;
  • La guerre a cherché à détruire la démocratie, la République et l’Etat de droit ; face à cette situation le peuple s’est dressé et doit « continuer à résister pour sauvegarder l’unité de notre nation, sauver la démocratie, la République et l’Etat de droit ».
  • En Côte d’Ivoire, le parti unique a engendré :
  • La guerre des héritiers dès janvier 1993
  • Le coup d’Etat de décembre 1999
  • Le régime militaire de 1999 à 2000
  • La tentative de coup d’Etat de janvier 2001
  • La guerre civile de septembre 2002
Les trois piliers sur lesquels reposait le parti unique sont :
  • Un pilier politique : le parti unique ;
  • Un pilier économique : l’exploitation de ressources naturelles abondantes pour une population peu nombreuse et l’endettement extérieur facile ;
  • Un pilier stratégique : le caractère spécifique des accords de coopération avec la France signés en 1961.
  • Le système du parti unique n’a pas résisté aux crises qu’il a lui-même engendrées : le déficit démocratique (la démocratie à l’ivoirienne) a entraîné la dégradation du contrat de confiance entre les dirigeants et les populations ;
  • Les trois piliers du parti unique se sont effondrés dès l’apparition des premières difficultés économiques et sociales ;
  • L’endettement extérieur facile a fait de la Côte d’Ivoire un pays pauvre et très endetté(en 1996, la dette extérieur de la Côte d’Ivoire était évaluée à 8.468 milliards de FCFA) ;
  • L’avenir du pays ne se trouve donc pas dans un passé nostalgique ;
  • La priorité est désormais de « bâtir la paix sur la démocratie comme base du nouveau pacte social et républicain »
  • La paix doit donc reposer sur l’ordre démocratique issu des élections dont l’enjeu principal est « la paix et la quête de la prospérité » :
  • L’Etat doit se consolider par la modernisation politique et économique ;
  • Les objectifs du programme du Président Laurent Gbagbo sont :
  • Indiquer les grandes lignes des priorités ;
  • Poursuivre les réformes pour assurer le bien-être des populations ;
  • Avoir une économie prospère ;
  • Disposer des services d’un Etat efficace au service de tous.
PREMIÈRE PARTIE :
LES ENGAGEMENTS SOCIAUX
L’enjeu principal du programme du Président Laurent GBAGBO est le bien-être des populations. Il s’agit d’assurer l’égalité des chances à tous les habitants de la Côte d’Ivoire.
I-L’EDUCATION ET LA FORMATION
I.1- L’Etat des lieux
Les problèmes du système éducatif sont :
  • infrastructures scolaires insuffisantes ;
  • personnel enseignant insuffisamment formé ;
  • salaire à double vitesse dans l’enseignement de 1991 à 2001 ;
  • perturbation du système par la crise militaro-politique ;
  • obstacles socio-culturels à la scolarisation, particulièrement dans les zones rurales ;
  • coûts de formation élevés ;
  • corruption et violence à l’école
I.2-L’institution d’une école qui donne sa chance à chacun
Les mesures déjà prises pour maintenir le système, le faire fonctionner et l’améliorer sont :
  • suppression des « salaires à double vitesse » dans l’enseignement ;
  • libéralisation de la tenue scolaire ;
  • distribution des manuels scolaires ;
  • suppression des droits d’inscription à l’école primaire ;
  • pérennisation et généralisation du programme des cantines scolaires ;
Les mesures à prendre pour changer profondément le système éducatif :
  • réformer le cadre institutionnel de l’enseignement avec la réorganisation du système éducatif de base en deux(2) niveaux :
Premier niveau : enseignement de base gratuit et obligatoire (tous les enfants en âge d’aller à l’école jusqu’à la classe de troisième, concours d’entrée en 6ème supprimé et remplacé par un système de contrôle continu) ;
Deuxième niveau : second cycle actuel des lycées et collèges(les enfants qui ont les aptitudes peuvent poursuivre l’enseignement général jusqu’à l’université, les autres seront orientés vers la formation professionnelle pour apprendre un métier) ;
  • développer les infrastructures et les équipements scolaires :
Construire de nouvelles classes et réhabiliter les infrastructures et les équipements existants (une des missions des collectivités décentralisées) pour renforcer les capacités d’accueil ;
Doter chaque région d’établissements de référence (1 Lycée d’excellence mixte, 1 Lycée de jeunes Filles, 1 Lycée professionnel) disposant chacun d’un internat ;
  • améliorer le taux d’encadrement :
Mettre l’accent sur le recrutement et la formation des formateurs (instituteurs, professeurs des lycées et collèges et personnel d’encadrement) ;
Créer des centres régionaux de formation pour l’enseignement de base pour atteindre la régionalisation de l’emploi d’enseignants et pour l’enseignement secondaire, poursuivre la politique de formation au niveau national à travers l’Ecole Normale Supérieure (ENS) dont les capacités doivent être renforcées ;
  • s’attaquer aux obstacles socio-culturels à la scolarisation :
Recenser et lever ces obstacles à la scolarisation, surtout dans les zones rurales ;
Impliquer l’administration du territoire, les élus, les leaders d’opinion et tous les partenaires du système scolaire ;
  • Réduire les coûts de formation à la charge des parents d’élèves:
Distribuer gratuitement les manuels scolaires ;
Libéraliser les tenues scolaires ;
Subventionner l’édition scolaire pour contribuer à la maîtrise des coûts ;
Harmoniser les frais d’inscription dans les écoles privées pour les élèves affectés par l’Etat ;
Reprendre la politique des internats (une des missions des collectivités territoriales) ;
Lutter contre la violence et la corruption à l’école
Instaurer par la loi un dispositif de sanctions disciplinaires ;
Valoriser le métier d’enseignant par le renforcement de la formation et par la reconnaissance du mérite ;
investir dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique :
Réorganiser la section ;
Investir dans les infrastructures et les équipements
Motiver les acteurs
Articuler de façon satisfaisante l’enseignement supérieur et la recherche scientifique au secteur productif ;
Améliorer l’accès à l’enseignement supérieur :
Réhabiliter les campus et les cités universitaires dans chaque chef-lieu de région, réformer le système actuel des bourses de l’enseignement supérieur, améliorer le taux d’accès des jeunes aux filières scientifiques ;
Améliorer la qualité de l’enseignement supérieur :
Améliorer les conditions de vie des enseignants, moderniser totalement les outils et les méthodes de travail, recruter des enseignants, promouvoir la formation par l’octroi de bourses d’études doctorantes, développer l’enseignement à distance, améliorer la gestion des carrières des enseignements ;
Renforcer la recherche scientifique et promouvoir la recherche appliquée : renforcer les moyens de la recherche, améliorer les conditions de travail des chercheurs, créer un fonds annuel pour la création d’une bourse des projets en partenariat avec le privé, veiller à la vulgarisation des résultats de la recherche appliquée pour soutenir les secteurs-clés de l’économie, promouvoir l’intégration des politiques de recherche dans la sous-région ouest-africaine
II-UN MEILLEUR ACCES AUX SOINS DE SANTE POUR TOUS
Les priorités en matière de santé sont :
  • Assurer la disponibilité des soins de santé partout en Côte d’Ivoire ;
  • Garantir l’accès aux soins à tous ;
  • Mettre en œuvre l’Assurance Maladie Universelle (AMU) ;
  • Accroître le dispositif de lutte contre le VIH/SI
II.1-La garantie de la disponibilité des soins de santé partout en Côte d’Ivoire
Offrir des centres de santé et des Hôpitaux, des équipements adéquats et un personnel qualifié partout sur le territoire national ;
  • Faire construire par les collectivités décentralisées les établissements correspondant aux différents niveaux de la carte sanitaire ;
  • Doter chaque région, en collaboration avec les conseils de région, d’au moins un centre Hospitalier Universitaire Régional ;
  • Doter le pays de grands centres de spécialités (projet de construction d’un centre de cancérologie à Yamoussoukro) ;
  • Encourager la recherche sur les maladies tropicale et les grandes endémies telles que le paludisme, l’ulcère de buruli, l’onchocercose ;
  • Poursuivre et intensifier la formation des agents du système de santé de base : infirmiers et infirmières, aide- soignante.
II.2- L’amélioration de l’accès aux soins de santé
  • Développer une véritable industrie de fabrication de médicaments ;
  • Renforcer les moyens de la Pharmacie de la santé Publique pour une meilleure distribution des médicaments.
II.3- la poursuite et l’achèvement de la mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle (AMU)
  • Répondre à un besoin de solidarité nationale par la mutualisation du risque maladie :
  • assurer la santé des populations en leur facilitant l’accessibilité financière aux soins ;
  • atténuer les effets de la pauvreté en garantissant l’égalité de traitement face à la maladie ;
  • Créer le fond et les deux caisses prévus pour l’application effective du système :
  • le Fonds National d’Assurance Maladie ;
  • la Caisse Sociale Agricole et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie.
II.3-L’accroissement du dispositif de lutte contre le VIH/SIDA
  • Continuer à faire de la lutte contre le SIDA une priorité nationale (création d’un Ministère chargé spécialement de la lutte contre le SIDA).
  • Continuer la sensibilisation pour faire baisser le taux de séroprévalence (en 2009, ce taux était de 4,7%).
III- UN CADRE DE VIE DECENT
Les priorités concernent : l’habitat et l’environnement urbain, l’accès à l’eau potable et l’électrification rurale.

III.1- L’habitat et l’environnement urbain
  • Mettre en œuvre une politique urbaine à la fois ambitieuse et réaliste (programme d’urgence en matière de voirie urbaine);
  • Assurer une  expansion urbaine maîtrisée ;
  • Lutter contre le phénomène de l’habitat spontané et des quartiers précaires ;
  • améliorer la procédure du lotissement ;
  • intensifier la formation des géomètres, d’urbanistes et d’ingénieurs urbains ;
  • apporter une attention particulière à la protection des espaces naturels pour aérer et structurer l’espace urbanisé ;
  • doter Abidjan de toutes les infrastructures indispensables à une grande métropole d’ici 2030 (« projet du Grand Abidjan ») ;
  • veiller pour Yamoussoukro au respect du schéma directeur du développement de la ville ;
  • élaborer et adopter des plans d’urbanisme pour les villes secondaires, chefs-lieux de régions et centres de plus de 50.000 habitants ;
  • assurer à chacun l’accès à un logement décent dans un environnement sain, en pleins priorité ou en location ;
  • réformer le cadre réglementaire et institutionnel de la politique de l’habitat ;
  • renforcer la présence de l’Etat dans le secteur du logement social par le biais des mécanismes de financement du logement (BHCI, FSH, CDMH) ;
  • créer une Agence Nationale de l’Habitat.
III.2- L’accès à l’eau potable
  • Intensifier les investissements dans les équipements pour l’approvisionnement en eau par la construction de châteaux d’eau et de stations de pompage ;
  • Rationaliser la gestion des ressources en eau par l’application du code de l’eau et à travers l’Office National de l’Eau Potable (ONEP) ;
  • Lutter contre la pollution des eaux qui génère de nombreuses maladies ;
  • Augmenter les investissements publics dans le secteur de l’eau pour accroître le taux de couverture de l’hydraulique villageoise HV) et de l’hydraulique villageoise améliorée HVA) ;
  • Renforcer le système de subvention des branchements sociaux au réseau de distribution d’eau ;
  • Investir massivement au cours des cinq prochaines années dans le secteur de l’eau.
III.3- L’électrification rurale
  • Faire de l’électrification rurale une priorité politique ;
  • Faire de l’accès à l’électricité une exigence de solidarité ;
  • Porter le taux d’accès des populations à l’électricité qui est actuellement de 72%d’ici 2014.
IV- LE PROCES SOCIAL
IV.1-La promotion et le respect des droits des Femmes
  • Eliminer toutes les formes de discrimination contre les femmes ;
  • Recenser et lever les obstacles (qui subsistent dans les textes) à la promotion et au respect des droits des femmes ;
  • Développer et soutenir les actions en faveur des femmes et des jeunes filles (soutenir la scolarisation des jeunes filles, construire des établissements scolaires avec internats réservés aux jeunes filles, ouvrir tous les métiers et toutes les fonctions à la femme).
IV.2- La protection des personnes et des groupes vulnérables
  • Confier à l’AMU la prise en charge des personnes vulnérables (handicapées, âgées, déplacées de guerre) ;
  • Promouvoir la solidarité nationale à l’égard des personnes et des groupes vulnérables ;
  • Entreprendre des réformes pour prévoir dans la formation professionnelle classique, la prise en charge des personnes handicapés ;
  • Poursuivre la promotion du respect des personnes âgées.
V- LES REPONSES AUX ATTENTES DES JEUNES
Corriger les défaillances du système de formation :
  • Faire une réforme en profondeur du système éducatif (établir une adéquation entre la formation et l’emploi) ;
  • approfondir le projet de formation par apprentissage ;
  • Créer des emplois pour jeunes :
  • élaboration en 2005 d’un Plan National pour le Développement de l’Emploi dont l’objectif est de créer trois millions (3.000.000) d’emplois sur (05) ans soit environ 600.000 emplois par an ;
  • promouvoir des emplois aidés (grands travaux de l’Etat, mise en œuvre d’un programme d’agro-industrie, travaux de reconstruction, etc.). L’objectif visé est de créer 830.000 emplois directs à l’horizon 2014/2015, soit environ 166.000 emploi par an.
VI- LE DEVELOPPEMENT DU SPORT DE COMPETITION ET LA PROMOTION DU SPORT DE MASSE
Développer le sport de compétition :
  • doter la Côte d’Ivoire d’infrastructures sportives à la mesure de son ambition de devenir un grand pays sportif ;
  • réaliser le projet du « stade olympique » d’Abidjan ;
  • donner un cadre institutionnel et réglementaire clair à la formation des sportifs et au métier de sportif ;
  • sortir de l’amateurisme pour entrer dans le professionnalisme ;
  • veiller à la gestion de la carrière des sportifs pour garantir leur épanouissement et leur protection ;
  • veiller à la qualité des enseignements et à accroître les capacités des établissements de formation sportive.
  • Faire du sport un facteur d’intégration et d’éducation à la citoyenneté :
  • renforcer l’éducation physique et sportive à l’école ;
  • promouvoir les établissements alliant sports et études ;
  • faire jouer à l’INJS, un rôle d’établissement de référence dans la formation des formateurs dans le domaine des sports ;
  • veiller à l’accomplissement de l’une des missions des collectivités territoriales, à savoir, la construction des infrastructures sportives pour favoriser la pratique des sports dans les quartiers des villes comme dans les villages.
DEUXIÈME PARTIE :
LES ENGAGEMENTS POUR FAIRE ENTRER LA CÔTE D’IVOIRE DANS L’ECONOMIE MODERNE
Le programme économique proposé par le Président Laurent Gbagbo porte sur les points suivants : l’emploi et les infrastructures ainsi que la refondation de l’économie sur des bases solides.

I - DEUX PRIORITES : L’EMPLOI ET LES INFRASTRUCTURES
I.1- L’emploi
Objectif : gagner la bataille de l’emploi :
  • Formaliser la stratégie pour l’emploi 
-adopter deux lois :
- Une loi d’orientation sur l’emploi (codifier les objectifs, identifier les acteurs, prévoir les moyens d’action) ;
- Une loi programme pour définir une période de (05) ans les objectifs d’emploi à atteindre, les programmes d’action, les ressources à affecter annuellement à l’emploi.
Cette loi doit contribuer à la mise en œuvre du Plan National de Développement de l’Emploi (PNDE) ;
- Elaborer une politique cohérente de l’Emploi :
-favoriser la création de richesses ;
-développer des stratégies ainsi que des programmes spécifiques d’aide à l’emploi ;
-encourager l’auto emploi des emplois ;
-aider les jeunes à s’adapter aux besoins du marché du travail ;
-s’engager dans une nouvelle dynamique du travail en relation avec la formation, notamment dans les nouvelles technologies.
- créer un nouveau dispositif pour conduire la politique de l’Emploi :
-mettre en place un dispositif de gouvernance de la politique de l’Emploi qui sera à trois niveaux :
Le niveau de consultation qui regroupe tous les acteurs institutionnels de l’Emploi et dont le rôle est d’étudier les problèmes de l’Emploi au plan national et de formuler des avis et des propositions ;
Le niveau d’orientation et de décision qui concerne le gouvernement (un comité interministériel sur l’Emploi) et dont la mission est d’examiner les problèmes structurels et conjoncturels d’emploi et leur trouver des solutions;
Le niveau de mise en œuvre et d’exécution qui concerne le ministère chargé de l’Emploi et les services publics d’emploi : AGEFOP (formation), AGEPE et FNS (financement). Les objectifs poursuivis sont : qualification à l’emploi, gestion des compétences, appui à la création ou au développement d’entreprises ou d’activités génératrice de revenus ;
Lever les obstacles à l’accès au premier emploi :
-développer une politique d’aide de l’emploi ;
-élaborer des programmes spécifiques de création d’emplois dans les secteurs à fort potentiel d’emplois :
Bâtiments, édification et entretien d’infrastructures et d’équipements publics, etc. ;
-élaborer des programmes d’aide à la création d’entreprises ou d’activités génératrices de revenus.
I.2- Les infrastructures
Il faut développer les infrastructures en y investissant pour moderniser et améliorer la compétitivité de l’économie ivoirienne :
- Relancer le secteur du transport routier :
- réaliser la fusion de l’Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE) et le Fonds d’Entretien ROUTIER (FER) pour assurer plus efficacement la réhabilitation et le développement du réseau routier ;
-relier tous les chefs-lieux de département au réseau bitumé national ;
-créer un axe périphérique longeant les frontières ;
-poursuivre les travaux engagés : prolongement de l’Autoroute du Nord, renforcement de la route de l’Est ; construction du pont de Jacqueville ;-réaliser des projets : voie expresse Abidjan-Bassam, deux routes transversales ( au Centre et au Nord, reliant l’Est à l’Ouest du pays), construction du pont de l’Île Boulay pour relier l’autoroute du Nord au port, construction du 3ème pont, le pont Marcory-Riviera ;
- Développer les capacités du port d’Abidjan et du port de San Pedro :-moderniser le port de pêche au port d’Abidjan ;
-réhabiliter les principaux quais ;
-étendre les activités portuaires sur le site de l’Île Boulay ;
-construire un port minéraliser à San Pedro ;
Renforcer la vocation internationale des aéroports et développer le transport aérien national :
-Améliorer l’équipement des infrastructures aéroportuaires ;
-faire de l’aéroport Félix Houphouët Boigny un hub régional ;
-faire de la plate-forme de San Pedro un aéroport international ;
-réhabiliter les aéroports et les aérodromes des principales villes de l’intérieur ;
-confier la gestion des aéroports internationaux et régionaux à l’ASECNA ;
Moderniser le transport ferroviaire :
-moderniser les rails pour développer le transport des marchandises, des minerais et des voyageurs ;
-réhabiliter le patrimoine ferroviaire urbain ;
-créer de nouvelles voies (reliant Yamoussoukro au réseau existant, les régions de montagnes à San Pedro, etc.) ;
-réaliser à Abidjan un réseau ferroviaire urbain ;
-réaliser une interconnexion des réseaux ferroviaires sous-régionaux avec le Mali, le Ghana et le Libéria ;
-engager une réforme institutionnelle pour élargir les missions de la Société Ivoirienne du Patrimoine Ferroviaire pour lui permettre de disposer de moyens nécessaires au développement du réseau ferroviaire national et d’identifier les mécanismes de financement du secteur ;
Améliorer l’offre de l’énergie électrique :
-augmenter les capacités de production ;
-investir dans la réhabilitation des centrales hydro-électriques existantes et dans la réalisation d’un nouveau barrage ;
-poursuivre l’interconnexion des réseaux de la sous-région et consolider la position de la Côte d’Ivoire de pays exportateur d’énergie électrique ;
Promouvoir les technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) :
-mettre en route le projet d’une Zone Franche de la Biotechnologie, des technologies de l’Information et de la Communication (en cours de réalisation à Grand-Bassam) ;
- développer un vaste réseau de Télécommunications haut débit ;
- créer un Fonds unique (en remplacement des Fonds existants) pour le développement des technologies de l’information et de la communication. Ce fonds sera doté d’une contribution de 100 milliards de FCFA sur cinq (05) ans.

II-LA REFONDATION DE L’ECONOMIE SUR DES BASES SOLIDES
II.1- Le secteur agricole
Moderniser l’agricole :
  • Développer et diversifier les productions agricoles ;
  • Poursuivre la modernisation du secteur agricole ;
  • Parachever la reforme des filières agricoles (café-cacao, coton et anacarde) ;
  • Mettre l’agriculture au service du développement industriel (transformer, à terme, toute la production agricole sur place et éviter d’exporter des produits bruts) ;
  • Promouvoir la production vivrière en vue de donner une autosuffisance alimentaire complète à la Côte d’Ivoire (mettre l’accent sur l’investissement, une organisation plus rationnelle des circuits de distribution et la recherche agronomique pour accroitre la productivité) ;
  • Equiper chaque région agricole d’un centre de machinisme agricole qui doit dispenser la formation sur les lieux-mêmes de l’exploitation agricole ;
Relancer l’élevage et la pêche
  • Redynamiser le centre de formation aux métiers de l’élevage de Bingerville ;
  • Créer des centres similaires dans les pôles de développement du Centre (Bouaké) et du Nord (Korhogo) ;
  • Accorder un appui aux projets-jeunes à travers la plate-forme de services ;
  • Défiscaliser les activités des jeunes pendant la période d’amortissement des prêts contractés ;
  • Réaliser le projet de construction du marché de gros au port de pêche d’Abidjan ;
  • Moderniser le port de pêche de San Pedro ;
  • Développer les infrastructures d’élevage, de pêche et d’aquaculture ;
  • Développer des ranchs modernes
II.2- Le secteur industriel
  • Promouvoir le développement industriel :
  • Réhabiliter et relancer le secteur minier :
Faire de l’exploitation minière un levier du développement industriel et du développement économique et social de la Côte d’Ivoire ;
Créer un fonds de développement minier pour le développement d’une industrie de transformation des produits miniers ;
  • Développement le secteur pétrole/gaz
  • Modifier le code pétrolier actuel pour favoriser davantage l’investissement dans le secteur ;
  • Financer l’exploration ;
  • Développer une expertise ivoirienne par la création d’une école des mines et du pétrole ;
  • Soutenir les entreprises du secteur : PETROCI, SMB, GESTOCI, SIR ;
  • Développer la compétitivité des produits industriels ivoiriens :
  • Développer l’industrie manufacturière ;
  • Réviser le code des investissements ;
  • Améliorer la gestion des zones industrielles à la créer de nouvelles zones ;
  • Elaborer un plan de soutien de l’Etat à la réhabilitation des unités industrielles sinistrées du fait de la guerre à la hauteur de 220 milliards de FCFA sur trois an;
  • Créer un fonds d’appui à la recherche-développement ;
  • Organiser les salons de l’invention et de l’innovation technologique
II.3- Le développement des services
  • Le secteur financier :
  • Collecter l’épargne ;
  • Financer les activités économiques ;
  • Soutenir l’initiative des jeunes pour la création de leurs propres entreprises (mise en place du Fonds National de Solidarité (FNS) ;
  • Créer une Banque du Sud ;
  • Le tourisme :
  • Renforcer les capacités d’accueil ;
  • Réhabiliter les hôtels (Hôtels Ivoire, Hôtel Président) ;
  • Réhabiliter les hôtels SIETHO ;
  • L’artisanat :
  • Développer l’artisanat pour l’insertion professionnelle des jeunes ;
  • Renforcer les moyens de la Chambre Nationale des Métiers (CNMCI) pour créer un artisanat moderne et au service du développement ;
  • Réhabiliter les villages artisanaux et créer de nouvelles zones artisanales dans les grandes régions du pays ;
  • Les télécommunications :
  • Encourager les investissements dans l’équipement ;
  • Etre au rendez-vous de la révolution numérique.
II.4- Les actions en faveur de la compétitivité de l’économie
  • Assainir les finances publiques :
  • Mobiliser et mieux gérer les ressources publiques :
Accroître les ressources de l’Etat et améliorer leur utilisation ;
Lutter contre la fraude et renforcer la coopération sous-régionale et l’intégration économique en facilitant la transit des marchandises pour accroître les recettes douanières ;
rationaliser et maîtriser la dépense publique ;
évaluer et hiérarchiser les besoins de l’Etat et l’Etat et respecter scrupuleusement les procédures en matières de dépenses ;
  • réduire le poids de la dette publique :
  • mettre en place une politique vigoureuse de désendettement ;
  • atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE pour obtenir une réduction substantielle du poids du service de la dette sur les finances publiques ;
  • maîtriser la masse salariale :
  • mettre en place un système intégré de gestion des agents de l’Etats ;
  • programmer sur plusieurs années la prise en compte des effets financiers des différents ajustements et reclassements du personnel de l’Etat ;
  • accroître les investissements publics :
  • faire jouer un rôle d’avant-garde aux institutions financières publiques : Banques National d’Investissement (BNI) et Caisse Nationale d’Epargne (CNCE) ;
  • achever et mettre en œuvre les réformes sectorielles dans les filières agricoles ;
  • dynamiser le système de production et de diffusion de l’information économique et sociale :
  • réorganiser le cadre institutionnel et réglementaire ;
  • soutenir, réorganiser et moderniser le système d’information économique et sociale.
TROISIÈME PARTIE :
LA CONSTRUCTION D’UN ETAT EFFICACE AU SERVICE DE TOUS
I-L’APPROFFONDISSEMENT DE LA DEMOCRATIE EN CÔTE D’IVOIRE

I.1 Le renforcement du sens de l’intérêt général et la lutte contre la corruption
  • Développer la culture de l’intérêt général en prenant des mesures :
  • Renforcer les différentes structures de contrôle internes de l’administration ;
  • Mettre fin à l’impunité (application effective de sanctions administratives, pécuniaires ou pénales) ;
  • Créer une commission de lutte contre la corruption rattachée à la Présidence de la République ;
  • Prendre des mesures vigoureuses pour éradiquer la corruption.
I.2-La promotion et le respect des valeurs démocratiques
  • Assurer partout la présence de l’Etat :
  • Garantir à tous la protection de la République ;
  • Fonder pour éloigner le spectre des divisions ethniques.
I.3-La culture, un moteur de la démocratie et du développement
  • Mettre le patrimoine culturel au service d’une citoyenneté démocratique :
  • Défendre et promouvoir nos traditions culturelles et les faire mieux connaître ;
  • Accorder une place et un rôle importants à la culture dans la vie de la nation ;
  • Renforcer les institutions culturelles et continuer à rendre hommage aux hommes et aux femmes de culture
  • Construire une identité ouverte sur le monde :
  • Mettre en œuvre un vaste programme de restauration et de réhabilitation des infrastructures culturelles ;
  • Mettre en œuvre un programme de recherche et de mise en valeur du patrimoine culturel matériel et immatériel ;
  • Redynamiser la politique du livre en matière d’édition et de promotion de la lecture.
I.4 La promotion d’une presse libre
  • Améliorer le service public de la presse et des médias :
  • Préserver, promouvoir et protéger le pluralisme de la presse ;
  • Mettre la presse au service des libertés, de la paix et du développement ;
  • Créer une chaîne de télévision à vocation régionale ;
  • Protéger la liberté d’expression des journalistes :
  • Renforcer les pouvoirs du Conseil National de la Presse (CNP) ;
  • Renforcer les pouvoirs des organes d’auto-régulation : organisation de la liberté de la presse, de l’Ethique et de la déontologie (OLPED) et Union National des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI)
  • Renforcer les pouvoirs du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA) pour une meilleure régulation de la communication audiovisuelle ;
  • Assurer un appui de l’Etat aux entreprises privées de presse :
  • Créer un Fonds National de la Presse, alimenté par la taxe sur la publicité (TSP) ;
  • Proposer un nouveau cafre juridique pour déterminer les possibilités d’aides publiques aux entreprises de presse.
I.5-Le soutien aux acteurs de la démocratie et la paix
  • Appliquer la loi sur le statut d’ancien Président de la République, d’ancien Chef ou Président d’Institution nationale et d’ancien membre de Gouvernement ;
  • Maintenir le financement des partis politiques ;
  • Etendre le soutien de l’Etat à d’autres acteurs non gouvernementaux de la démocratie :
  • Soutenir les centrales syndicales ;
  • Soutenir les Organisations de défense des Droits de la personne humaine et les Associations reconnues d’utilité publique
II-LA JUSTICE
II.1-L’efficacité de la justice
  • Rendre la justice efficace :
  • Lever les obstacles à l’efficacité de la justice (absence de locaux adaptés, équipement de bureau insuffisant et obsolète, absence d’un système de documentation et d’archivage moderne) ;
  • Réhabiliter le palais de justice et en construire de nouveaux là où des juridictions ont été crées ;
  • Informatiser les greffes et parquets ;
  • Améliorer la capacité d’accueil des maisons d’arrêt ;
  • Augmenter le budget alloué à la justice.
II.2- L’accessibilité de la justice
  • Rendre la justice plus accessible :
  • Décentraliser l’assistance judiciaire par l’ouverture d’un guichet au siège des tribunaux ;
  • Rapprocher le juge des justiciables ;
  • Se tourner vers l’assistance obligatoire des avocats.
II.3- L’indépendance de la justice
  • Rendre la justice plus indépendante ;
  • Renforcer la confiance des justiciables (par la transparence dans les délibérations) ;
  • Promouvoir la publication des décisions de justice.
II.4-La crédibilité de la justice
  • Créer la confiance dans la justice par la compétence et l’intégrité des magistrats :
  • Créer un observatoire pour l’éthique et la déontologie pour le suivi de la carrière de chaque magistrat ;
  • rendre systématiquement la formation continue pour renforcer la compétence des magistrats ;
  • Instituer des récompenses publiques fondées sur la probité et l’intégrité ;
  • Veiller à la rigueur dans l’application des procédures de promotion aux différents grades de la magistrature ;
  • Approfondir la coopération entre les magistrats ivoiriens et ceux des juridictions des pays amis.
III-LE RENFORCEMENT DU POUVOIR LEGISLATIF
III.1-La création du sénat
  • Créer un parlement bicaméral (créer une deuxième chambre (le sénat) à côté de l’Assemblée Nationale) ;
  • Faire jouer le rôle de chambre haute au Sénat pour élargir et approfondir le dialogue national ;
  • Construire le siège du sénat.
III.2-L’augmentation du nombre de députés
  • Assurer une meilleur représentativité des Ivoiriens ;
  • Prévoir les places des nouveaux députés dans l’hémicycle du futur palais de l’Assemblée National en construction à Yamoussoukro.
III.3-L’institution de la suppléance à l’Assemblée Nationale
  • Faire appliquer la loi sur la suppléance adoptée 2007 pour garantir la continuité de la représentation nationale ;
  • Faire remplacer effectivement le député titulaire par le suppléant, en cas d’incompatibilités.
IV-L’ADMINISTRATION PUBLIQUE AU SERVICE DES IVOIRIENS
IV.1-Les mesures à prendre pour motiver le personnel de l’Etat
  • Veiller à l’équité dans le traitement des fonctionnaires et agents de l’Etat ;
  • Poursuivre le dialogue social sur les recommandations du forum social de 2008 (paiement des avancements indiciaires, mise en place d’accessoires de salaire pour tous les fonctionnaires, réduction du temps d’attente des retraités pour leur première pension, etc.).
IV.2-La modernisation des moyens et du cadre de travail dans l’administration
  • Doter le personnel de l’administration publique d’outils de travail performants ;
  • Réhabiliter les équipements existants et acquérir de nouveaux ;
  • Généraliser l’informatique dans toute l’administration.
IV.3-La culture de la bonne gouvernance dans l’administration
  • Réhabiliter les fonctions d’audits, de contrôle et de lutte contre la fraude dans l’administration ;
  • Gérer rationnellement les ressources humaines ;
  • Appliquer rigoureusement les règles de recrutement et de promotion dans la Fonction Publique ;
  • Veiller au strict respect des seuls critères de probité et de compétence dans la promotion des fonctionnaires et agents de l’Etat ;
  • Lutter contre la fraude et la corruption ;
  • Moraliser la vie publique.
V-LE RENFORCEMENT D’UN POUVOIR LOCAL PROCHE DES IVOIRIENS
V.1-Le parachèvement du cadre légal et règlement de la décentralisation
  • Confier aux Régions la construction des universités, de grandes écoles, des centres hospitaliers universitaires régionaux et de lycées d’enseignement général et technique (avec au moins un lycée de Jeunes Filles et un Lycée d’excellence avec internat par région) ;
  • Confier la construction et l’équipement des lycées et collèges, des hôpitaux et des centres de santé communautaires aux Conseil Généraux ;
  • Confier la gestion des équipements sociaux de base aux communes ;
  • effectuer le transfert des compétences aux collectivités territoriales tel que prévu par la loi.
VI-LA CONSTRUCTION D’UN OUTIL DE DEFENSE ET DE SECURITE NATIONAL
VI.1-La reformulation de la doctrine de défense
  • Mettre en place un système de défense avec une armée mixte (fonction militaire classique et fonction de développement) ;
  • Faire de la dissuasion militaire une priorité (cette fonction sera exercée par des unités d’élites hautement professionnalisées) ;
  • Réinstaurer le service militaire obligatoire et les stages de commandement pour les cadres de l’administration ;
  • Mettre en œuvre le programme de soutien militaire à l’insertion professionnelle (SMIP) : assurer la promotion et l’insertion professionnelle des jeunes dans le cadre de ce plan ;
  • Redynamiser les services du Génie militaire pour la réalisation de projets de développement tant en milieu rural qu’en milieu urbain.
VI.2- La réorganisation de l’outil de défense
         Créer des « régions militaires » autour des principales capitales régionales ;
         Proposer de nouveaux textes de réorganisation des forces armées, en particulier une loi de
         programmation militaire (moderniser et équiper l’armée et assurer la formation aux nouvelles techniques
         militaires et à l’esprit républicain).
VI.3- L’équipement de l’armée et la formation des Hommes
  • Doter l’armée d’un bon équipement ;
  • Renforcer la politique de formation des Hommes dans les structures d’encadrement et de formation (Ecole des Forces Armées (EFA), Ecole National des Sous-officiers d’Active (ENSOA), Ecole Militaire Préparatoire Technique (EMPT) de Bingerville) ;
  • Ouvrir la gendarmerie aux femmes comme c’est le cas pour tous les autres corps militaires de la sous-région, voire de l’Afrique dans nos structures d’encadrement et de formation.
VI.4-L’élargissement des bases de la coopération militaire
  • Diversifier la coopération militaire en direction des pays du Sud et des pays développés ;
  • Proposer les services des soldats ivoiriens (Génie militaire, protection civile, corps médical) à l’extérieur dans le cadre de la coopération sous-régionale et des missions humanitaires de l’ONU.
VI.5- L’amélioration des conditions sociales des militaires
  • Trouver des solutions aux problèmes sociaux des militaires (logement, santé, avancements) ;
  • Renforcer et réorganiser l’Hôpital Militaire d’Abidjan (HMA) ;
  • améliorer les conditions de vie et de travail de l’ensemble des forces de défense et de sécurité nationales.
VI.6-Les conditions de l’efficacité de la gendarmerie et de la police
Donner les moyens à la police et à la gendarmerie pour garantir la sûreté publique, lutter contre la délinquance, le grand banditisme et la cybercriminalité ;
Développer les services d’une police de proximité, en contact direct avec les populations ;
  • Doter chaque région d’une préfecture de police et d’une légion de gendarmerie ;
  • Veiller à la formation, à l’éducation et à la probité des agents chargés de la sécurité ;
  • Approfondir la culture générale et le sens civique dans la formation des agents de police et de gendarmerie ;
  • Renforcer la coopération en matière de police pour lutter contre l’insécurité transfrontalière.
VII-LA REDEFINITION DE LA PLACE DE LA CÔTE D’IVOIRE DANS LE MONDE
VII.1-La Côte d’Ivoire, moteur de l’intégrité Ouest-africaine
  • Faire de l’intégration ouest-africaine, le premier niveau des relations extérieures de la Côte d’Ivoire ;
  • Mettre en place et en œuvre une véritable politique d’intégration sous-régionale ;
  • Redéfinir les priorités de la politique d’intégration sous-régionale (mettre en place un mécanisme efficace de financement des actions communes, explorer toutes les voies pour renforcer les politique régionales en matière de sécurité, d’énergie, de marché, de monnaie et d’environnement) ;
  • Mettre en place un système communautaire de sécurité collective (au sein des institutions communautaires, mettre en commun les services et les moyens de défense et de sécurité) ;
  • Construire un marché commun sous-régional ;
  • Elargir la zone monétaire UEMOA à tous les Etats de la sous-région pour créer une Banque Centrale Commune en vue de développer la coopération sous-régionale ;
  • Adopter une politique commune de l’énergie ;
  • Coordonner les politiques environnementales (les questions de la désertification et de la gestion des écosystèmes frontaliers).


    VII.2-Le renforcement de l’intégrité régionale
  • Assurer le financement des programmes communautaires (constituer des ressources à partir des principaux produits de base pour le développement des infrastructures) ;
  • Renforcer la coopération intracommunautaire ;
  • Harmoniser les institutions sous-régionales pour plus d’efficacité (Conseil de l’Entente, CEDEAO, UEMOA, Union des pays du fleuve Mano, CENSAD) ;
  • Créer un parlement bicaméral (la chambre des députés représentant les peuples et le sénat représentant les Etats et dont les membres seront désignés sur la base égalitaire, en vertu de la souveraineté de chaque Etat).
VIII-LA DIPLOMATIE IVOIRIENNE FACE AUX GRANDS ENJEUX INTERNATIONAUX
VIII.1- Le renforcement de la place de la diplomatie et de la coopération internationale
  • Confier le règlement des conflits régionaux aux organisations sous-régionales (UA, CEDEAO…) ;
  • Accorder un siège permanent à la Commission de l’Union Africaine au conseil de Sécurité de l’ONU.
VIII.2- L’élargissement des bases de la diplomatie et de la coopération internationale
  • Mettre l’accent sur la coopération économique ;
  • Faire jouer un rôle important à la « conférence des Ambassadeurs » dans la diplomatie ivoirienne
  • Renforcer la coopération Sud-Sud ;
  • Favoriser la participation qualitative de la Côte d’Ivoire à la vie des organisations internationales (FMI, Banque Mondiale, BAD).
VIII.3- La contribution de la Côte d’Ivoire à la compréhension et au règlement des crises internationales
  • Amener l’ONU à s’appuyer davantage sur les organisations régionales pour le règlement des conflits locaux (en particulier l’UA et son Conseil de Paix et Sécurité) ;
  • Contribution à la création d’une banque du sud pour les investissements ;
  • Contribuer à la création d’un fonds de stabilisation des prix des produits alimentaires ;
  • Amener l’ONU à prendre en compte les choix et les priorités des pays bénéficiaires des programmes des organisations spécialisées de l’ONU (PNUD, FAO, OMS, UNICEF, ONUDI, CNUCED, etc.).


    CONCLUSION
Le Président Laurent GBAGBO invite les ivoiriens à un nouveau pacte au sein de la République, autour des valeurs de la démocratie. Il veut construire une société de solidarité et de générosité. Il veut bâtir une économie moderne et compétitive, raffermir les institutions de l’Etat et assurer à la Côte d’Ivoire un rayonnement international au service de la paix en Afrique de l’Ouest et sur tout le continent.
Le Président Laurent GBAGBO veut également engager la Côte d’Ivoire sur la voie du travail et de la prospérité durable. Sur cette voie, il compte bâtir une Ecole pouvant garantir l’égalité des chances, mettre en œuvre une politique de la santé assurant l’égal accès aux soins et mettre à la disposition de tous un cadre de vie décent.
Le Président Laurent GBAGBO veut aussi s’attaquer à tous les obstacles à l’épanouissement et au respect des droits des femmes.
En définitive, le Président GBAGBO veut s’engager dans la promotion du développement durable avec le document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) adopté par le gouvernement pour la période allant de 2009 à 2013. C’est pourquoi il appelle à un rassemblement autour de la Côte d’Ivoire, au-delà des clivages partisans.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

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