FACE A NOTRE DESTIN 3 : LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE MERITE-T-ELLE NOTRE CONFIANCE ABSOLUE ?
A bien des égards, organiser les élections alors que plus de la moitié du territoire est sous occupation de rebelles armés et que l’organe essentiel d’organisation, d’exécution et de contrôle, la CEI est totalement entre les mains de l’opposition apparait comme une véritable gageure pour la majorité présidentielle : Ces deux paramètres comportant effectivement un potentiel de nuisance quasi absolue qui a négativement impacté sur les résultats du scrutin. Les irrégularités grotesques reportées dans le Nord en sont la face visible et donne une idée de l’ ampleur des fraudes. Au premier tour dans la seule vile de Madinani dans le Denguélé, la presse nous rapporte que sur 9800 inscrits, il y a eu 12.100 votants, soit un contingent d’électeurs fantômes représentant plus de 20% de l’électorat. Monsieur Bédié, donné second dans tous les sondages , mais grosse victime de cette tricherie dans la zone CNO contrôlée par la milice de son allié Ouattara nous donne un chiffre global de plus de 366771 cas de fraude.
De telles irrégularités qui choquent par leur nature grotesque sont ironiquement qualifiées de “ mineures ” par la “ communauté internationale ”. On peut se poser la question suivante : Si Ouattara avait été éliminé, au lieu de Bédié, cette même communauté aurait-elle trouvé ces irrégularités “ mineures ” ou aurait-elle usé de tous les superlatifs ( et autres noms d’oiseaux) pour réclamer l’invalidation du scrutin ? Cette question essentielle reste posée et invite la LMP et la population ivoirienne en général à beaucoup de vigilance.
L’intention manifeste de fausser le jeu électoral par ceux-là même qui ont en charge son organisation et sa certification conduira au mieux à une impasse, sinon à la reprise de la spirale funeste de la violence et du chaos que des élections libres et transparentes devraient contribuer à éloigner. La LMP n’acceptera pas d’ être la victime d’une élection faussée. Il en est certainement de même pour nos adversaires du RDR. Une élection faussée n’entrainera donc pas la paix à laquelle notre peuple aspire, après ces longues années de crise. Le ridicule c’est que les observateurs de cette “communauté internationale ” ont affirmé avoir visité 4,7% des bureaux de votes , sur 20000 cela fait environ 940, certainement une ballade exotique dans les environs d’Abidjan.
Dans un pays où une partie du territoire est occupée par des bandes armées et dont l’élection est capitale pour la sortie de crise, cela est insuffisant et jette de sérieux doutes sur leurs intentions. N’oublions surtout pas que “communauté internationale ”, ONU, Union Européenne, OIF, ne sont que des pseudonymes de la France en ce qui concerne la Côte d’Ivoire. Des Pseudonymes qu’elle utilise pour tenter de donner un vernis de légitimité internationale à ses actions. Evitons donc une confiance aveugle en ces institutions !
D’une façon générale, ces observateurs ”internationaux “ occidentaux ne viennent pas en Afrique pour aider à l’avènement de la démocratie : En Afrique, ils veulent plutôt des pantins qui leur soient redevables. L’un de leurs chefs ne disait-il pas il y a quelques années que l’Afrique n’était pas mûre pour la démocratie ? Ils viennent en Afrique pour dénigrer ceux que leurs mandants n’aiment pas, et pour cautionner et voiler les fraudes et crimes de leurs pantins. N’ont-ils pas applaudi des deux mains des simulacres d’élections scandaleuses parsemées de centaines, voir de milliers de morts parce que cela profitait à leurs protégés ? La multiplicité des structures renforce la duplicité. Très solidaires, elles visent le même objectif, défini au préalable par leurs mandants.
Les conditions d’élection vécues par les militants et représentants de la majorité présidentielles, et décrites par les observateurs indépendants africains, enlèvent toute crédibilité au scrutin dans les zones CNO et imposent son invalidation pour ce second tour. Les observateurs indépendants Africains, (je ne parle pas des organisations comme CEDEAO ou UA abonnées à la magouille et à la mauvaise foi) conscients des enjeux pour la survie de la démocratie sur le contient ont donné leur verdict. Les déclarations fantaisistes et hypocrites de Choi et des observateurs occidentaux nous invitant à accepter une fraude grotesque qu’ils n’accepteraient jamais chez eux doivent être ignorées. Ces mêmes observateurs se disent pourtant “ …préoccupés que le second tour ne se soit pas déroulé dans certaines localités de plusieurs régions, dans un climat pacifié permettant aux électeurs de se rendre aux urnes en toute sérénité ”. Si un tel constat ne conduit pas à l’invalidation du scrutin dans ces régions, alors c’est se foutre royalement des Ivoiriens.
Rappelons que Mr. Ban Ki Moon, compatriote et patron de Mr. Young J. Choi , achève bientôt son premier mandat à la tète de l’ONU et il va briguer un second mandat dans quelques mois. Son maintien dépend de 5 puissances ayant droit de véto, dont la France. L’ un de ses prédécesseurs, l’aristocrate égyptien Pierre Boutros Boutros-Ghaly, secrétaire-général de 1992 à 1997, a appris à ses dépends qu’on ne se maintient à la tête de cette institution qu’en enterrant sa dignité pour exécuter les desiderata et autres caprices des 5 détenteurs du droit de véto. Le successeur de ce dernier, le Ghanéen Koffi Atta Annan ne s’est embarrassé ni de dignité ni de scrupules, en récompense, il a tranquillement obtenu 2 mandats et est présenté par ses parrains comme un diplomate d’exception, sacrifiant plusieurs pays Africains dont le Rwanda et la Cote d’Ivoire. Le Ghanéen qui était alors responsable des missions de maintien de la paix de l’ONU est resté de marbre devant le massacre d’un million de Rwandais par les protégés de la France.
Le Nigérian Obasanjo, actif soutien de la légalité en Côte d’Ivoire au début de la crise a rapidement été retourné pour devenir un des plus ardents soutiens de la rébellion. Chacun connait le soutien actif apporté par certains de nos ”amis“ de la CEDEAO à la rébellion. Ces quelques exemples illustrent bien qu’à moins d’avoir une ossature morale exceptionnelle, les retournements et reniements spectaculaires se produisent au gré des intérêts.
Seuls des dirigeants de l’Afrique Australe, hantés par les souvenirs encore vivides de leurs propres luttes contre l’injustice ont pris fait et cause pour la dignité du peuple Ivoirien. Sous pression de la France, Monsieur Choi pourra-t-il refuser un “ petit service ” à son mentor Ban Ki Moon à qui il doit son juteux poste ? la question reste posée.
Nous devons bien comprendre que Ouattara et ses alliés n’ont pas investi tant d’effort et pris tant de risques simplement pour faire de la figuration : Ils comptent bien rentabiliser au maximum leur “ investissement ” en arrachant par tous les moyens, et surtout par la tricherie et les complicités, ce qu’ils ont échoué à obtenir par les armes. Les casses de la BCEAO , le pillage des ressources des zones occupées ne leur suffisent pas, la Côte d’Ivoire est une “poule aux œufs d’or” avec son potentiel pétrolier, son agriculture florissante, ses ressources minières, ses infrastructures à construire. Tout cela attire bien des convoitises.
Nous sommes face à notre destin, et ce destin ne doit pas être tracé par d’autres. Nous devons ignorer ceux qui veulent nous faire croire qu’être responsables, c’est d’accepter l’inacceptable, des fraudes grotesques et des crimes odieux sans broncher. A force de compromission, nous perdrons tout respect et risquons de brader notre pays. Les générations futures ne nous pardonneraient pas une telle faiblesse. Nous devons donc ignorer ceux qui viennent en Afrique pour tuer la démocratie naissante que nous tentons d’instaurer au prix de tant de souffrances.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
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