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Frantz Fanon « Les damnés de la terre »

jeudi 2 décembre 2010

Pourquoi Damana Pikass a-t-il empêché Bamba Yacouba, le porte parole de la CEI de proclamer les résultats provisoires ?

Suite aux évènements rapportés hier faisant état de ce les partisans de Gbagbo empêchent la CEI de publier les résultats des élections, certains de nos amis, particulièrement les militants du PDCI et ceux dont le leitmotiv pour ces élections est "TOUT SAUF GBAGBO" ont vite fait de crier à un putsch électoral. Pour essayer de rétablir la vérité, nous sommes allés aux nouvelles.

Revenons maintenant aux faits qui ont été rapportés hier. Selon les "TOUT SAUF GBAGBO", les hommes de Gbagbo ont empêché de publier les résultats. C’est du moins ce qu’ils ont retenu en s’arrêtant sur les photos présentées sur abidjan.net. Mais comme les autres fois, ils se sont contentés de s’arrêter là et de jeter la faute sur Gbagbo et sa bande de malfaiteurs.

Voici les faits. Ils ont été justifiés par Damanan Pikas qui est l’auteur. Il vous appartient de les apprécier comme bon vous semble.

Pour prouver au PDCI et à l’opposition que Gbagbo était prêt à aller aux élections sans tricher, la part belle a été faite à l’opposition et au PDCI dans la composition de la CEI, dont la Présidence est revenue au PDCI. Je reviendrai sur l’idée même de la création de la CEI plus tard.

Selon les procédures régissant son fonctionnement, les membres de la CEI doivent unanimement valider les résultats des élections avant qu’ils ne soient publiés. La validation se fait de la manière suivante:
  1. Après la fermeture des bureaux de vote, le PV signé par tous les accesseurs sont faxés à la CEI.
  1. La CEI reçoit le PV physique de la part du Président du bureau de vote
  1. La CEI commence son travail de validation en comparant les données du PV physique et celles du PV faxé. D’autres vérifications sont faites pour attester la justesse des informations reçues.
  1. La CEI publie les résultats par la voix de son Porte-Parole.
QUE C’EST-IL DONC PASSE HIER ?

Il s’est passé que:
  1. Le Porte-Parole de la CEI a dès les premiers jours publié les résultats de la diaspora sans avoir eu l’accord des autres membres de la CEI. Interpellé sur cette entorse à la procédure, il (le Porte-Parole) s’en est excusé.
  1. La majorité des autres membres de la CEI ont contre l’avis des membres dits proche de Gbagbo décidé d’annuler les résultats des votes en France sous prétexte qu’il y a eu des violence à Paris. Rappelons que le vote n’a pas eu lieu seulement à Paris. Il n’ ya pas non plus eu de violence dans le second bureau de vote.
  1. Les faits présentés en b) créent donc ce que l’ont appelle en droit la JURISPRUDENCE. C’est à dire que désormais, les faits qui ressemblent aux faits présentés plus haut doivent être sanctionnés de la même façon. En d’autres termes, s’il y a violence ailleurs, les résultats doivent également être annulés comme on l’a fait en France. Rappelons d’ailleurs que pour ces mêmes raisons de violence, les élections à Fresco ont éte annulées.
  1. La CEI a demandé aux observateurs de mener les enquêtes nécessaires pour élucider les faits incriminés. Ce qui fut fait. Les observateurs ont déposé leur rapport confirmant les cas de violence.
  1. Pendant que les membres de la CEI étaient toujours en discussion pour se mettre d’accord sur ce qui devrait être fait – vue les violences constatées dans certains bureau de vote –, le Porte-Parole s’est décidé à aller publier des résultats. Damana Pikas et d’autres membres de la CEI se sont alors interposés. Car le Porte-Parole n’avait pas encore reçu mandat de le faire. Ils voulaient savoir quel résultats il avait en sa possession et qu’il entendait publier.
MAINTENANT MES COMMENTAIRES

La presse a présenté des photos qui ont eut l’effet escompté sur les ”TOUT SAUF GBAGBO”. En effet, ils ne sont pas posés d’autres questions que d’accuser Gbagbo, comme d’habitude d’ailleurs.

Du coup, ils ont proscrit la nécessité de chercher à savoir ce qui s’est réellement passé.

Nous autres ayant soutenu la candidature de Laurent Gbagbo pouvions aussi être tentés de dire que les élections en France ont été annulées parce que les TOUT SAUF GBAGBO de la CEI savaient que Gbagbo étaient majoritaire en France. Car si l’ont pouvait accepter que les résultat du bureau de vote de Paris où il y a eu violence soient annulés, nous ne comprenons pas pourquoi ceux de l’autre bureau de vote le soit aussi.

Nous pouvions aussi être tentés de conclure que les TOUT SAUF GBAGBO de la CEI étaient intéressés à donner l’impression au monde entier que Alassane était vainqueur. C’est pourquoi ils se sont empressés de publier les résultats qui donnaient vainqueur leur candidat.

Mais ce n’est pas ainsi que nous procédons nous autres, mon cher ami.

Ce que nous voulons c’est que tout le monde respecte les lois et les règles que nous nous donnons librement. CE N’EST PAS SI COMPLIQUE QUE ÇA.

Ici au Danemark, tu ne trouvera pas de juriste à la Direction des Étrangers qui va contredire les lois votées et qui définissent les conditions à remplir pour la réunion des familles. Pourtant ils ne sont pas tous d’accord avec ces lois.

Nous au FPI, nous sommes restés constants dans notre approche pour préserver la souveraineté de notre pays. C’est pourquoi nous ne nous sommes pas opposés à la prise de pouvoir par Bédié en 1993. Pour quelle raison devions-nous d’ailleurs le faire? Les termes de notre Constitution étaient précis en la matière à cette époque. Nous n’étions pas toujours d’accord avec ces termes, mais nous les avons respectés.

Nous avons toujours lutter pour la justice en Côte d’Ivoire et pour des élections libres. L'institution d’une Commission Électorale Indépendante, de Bulletin Unique et d’ Urnes Transparentes sont nos idées PAS LES VÔTRES. Alassane l’a refusée quand il était au pouvoir. Bédié l’a refusée quand il était au pouvoir.

NOUS LES AVONS INSTITUÉES pour créer la confiance. Ce sont des instruments de paix après les élections comme dans les pays développés.

Nous ne pouvons créer ces conditions pour notre pays et être soupçonnés de vouloir faire un putsch électoral.

Ce qui est un putsch c’est le fait de vouloir à tous les coups contourner les règles que nous nous sommes données de manière assez libre. Le cautionner, pour votre aversion, pour un homme parce qu’il n’est pas de la même tribu, c’est contribuer à faire perdurer l’anarchie dans le pays.

Fraternellement

Tanoh

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