Selon des sources abidjanaises, qui nous sont parvenues aux environs de 00h30, heure française, le suspense électoral lié aux résultats du 2ème tour du scrutin présidentiel de Côte d'Ivoire, tirerait à sa fin.
En effet, depuis dimanche et surtout hier depuis le cliché frisant le drame politique affiché lors de l'annonce avortée des résultats provisoires, les intox ont été bon train. On a annoncé ici et là qui sur lesgrandesoreilles.com, qui sur Euronews, etc. la victoire d'Alassane Dramane Ouattara. Ce sont exceptionnellement les organes de presse internationaux notamment français qui n'ont pas fait dans la dentelle. Ils n'ont pas hésité un seul instant à afficher, de façon officielle, sur leurs sites internet la photo du nouveau Président de la République de Côte d'Ivoire, en l'occurrence Alassane Dramane Ouattara.
Mais La Majorité Présidentielle n'a pas baissé les bras, récusant cette victoire annoncée d'Alassane Dramane Ouattara. La CEI restant la seule organisation indépendante habilitée à promulguer les résultats, aucun résultat d'où qu'il vienne n'est officiel, clament, à raison, les représentants de La Majorité Présidentielle.
Selon les mêmes sources, pour éviter un nouveau bain de sang et une deuxième partition du pays, l'actuel Président SEM Laurent Gbagbo aurait admis sa défaite. Des tractations seraient donc en cours entre les deux candidats pour valider la fin du processus électoral et annoncer la victoire de l'opposant ivoirien, Alassane Dramane Ouattara.
Cette prise de position du Président sortant nous semble paradoxalement curieuse du fait même du caractère tendancieux de la proclamation officielle des résultats du second tour et de l'attachement au respect de la Constitution. On est en droit donc de se poser ces quelques questions fondamentales : premièrement, à qui profite cette intoxication et dans quel objectif, attiser la haine entre les Ivoiriens au point d'allumer un incendie qui serait difficilement maîtrisable ? Deuxièmement, au-delà de cette pyromanie, s'agit-il de faire peser sur Laurent Gbagbo une pression telle qu'elle finisse par l'ébranler ? Faut-il croire cet Ivoirien qui nous disait : "Les officines du diviseur commun utilisent les stratégies des ténèbres comme les sorciers du village. Il faut s'en méfier et prendre le temps de décrypter leurs analyses."
Contrairement à toutes ces pestilences, M. Youssouf Bakayoko, le Président de la CEI confirme à minuit la non proclamation officielle des résultats. Il enfonce le clou en démentant tous les résultats annoncés ici et là, résultats dont seule la CEI est habilitée à annoncer. Voilà qui est on ne peut plus clair. En attendant les vrais résultats, on peut donc oublier les intox d'une certaine presse française, donneuse de leçons, partisane et toujours prête à l’ingérence. Elle y perd en même de sa crédibilité vis-à-vis de l'Afrique en général et de la Côte d'Ivoire en particulier. C'est dommage !
Le Président de la CEI n'ayant pas donné les résultats provisoires à l'heure limite fixée, 72 heures après le vote donc mercredi minuit, que se passera-t-il maintenant ? Eh bien, le Président de la République est en droit de dissoudre la CEI. Dans ce cas, ce sera à le Conseil Constitutionnel de promulguer les résultats définitifs. A moins qu'ils veuillent prolonger le suspense et faire confiance à la CEI, une autre date sera fixée. Mais vu l'urgence et l'anxiété qui gagne les populations, il semblerait impératif que le Conseil Constitutionnel annocent les résultats dans un bref delai.
Nous osons croire, que l'ordre régnera au pays d'Houphouët-Boigny et tous les fils se donneront la main pour l'avènement d'une Côte d'Ivoire démocratique, riche et prospère. Quelle que soit l'issue de ce scrutin présidentiel.
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