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Frantz Fanon « Les damnés de la terre »

lundi 13 décembre 2010

France : création du mouvement de résistance unitaire

Paris, samedi 11 décembre 2010.

C'est dans le 11 ème arrondissement dans l'une des salles de l'AGECA qu'ils ont choisi de se rassembler pour lancer le mouvement de résistance unitaire -inter diaspora - pour défendre la Constitution ivoirienne. Cet appel lancé conjointement par Christine Zékou, présidente du mouvement des non enrôlés et Pascal Bonin, Délégué général Europe de l'Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie- AIRD - et président du Collectif des Ecrivains Nègres a reçu un écho favorable dans la diaspora panafricaine.
En effet, sur les 40 personnes présentes le tiers est issue de la diaspora togolaise, béninoise, sénégalaise, congolaise et caribéenne. Parmi elles des représentants politiques, élus municipaux, journalistes, écrivains, enseignants et associatifs mus par le panafricanisme. Tous convaincus du combat de la renaissance africaine incarnée par le Président Laurent Gbagbo. Des gaulois y ont également décidé de soutenir la cause ivoirienne.

Le mouvement de résistance unitaire est dores et déjà représenté y compris la France aux Etats-Unis, au Canada, en Angleterre, en Belgique, en Allemagne. 

Plusieurs RDV avec les partis politiques sont pris pour échanger sur cette nouvelle crise qui frappe la Côte d'Ivoire. Si l'Ivoirien connaît ses tenants et ses aboutissants, nombreux sont nos compatriotes français qui l'ignorent. Généralement fixés par les médias, les Gaulois ne comprennent pas les raisons de l'opposition du peuple ivoirien au choix d'Alassane Dramane Ouattara et soutenu par la communauté internationale (dixit Nicolas Sarkozy), l'ONU, l'UE et l'UA. C'est pourquoi, les responsables du mouvement ont décidé d'entreprendre un travail pédagogique de terrain. Un déplacement à Bruxelles pour manifester devant l'UE est prévu également.

Petit rappel
Il est bon de rappeler que dans toute démocratie qui se respecte, le Conseil constitutionnel a la primauté sur l'administratif. La Commission électorale indépendante relevant de ce dernier, elle n'a de droit que le temps imparti pour remplir sa mission. Au-delà, il y a forclusion. M. Bakayoko pris en otage par l'ONU a craqué, en annonçant des résultats définitifs dont relève uniquement le Conseil constitutionnel.

On se rappelle les élections présidentielles américaines de 2000 qui avaient donné Al Gorre vainqueur à la sortie des urnes. La Cour suprême américaine, contrairement à l'attendu, a proclamé George W. Bush Président des USA. En a-t-on fait un tabac ? Balladur a dépassé les frais de campagne électorale de 30 millions d'Euros en 1995. Condamné, il devait rembourser, le Conseil constitutionnel décide que non. En a-t-on fait un tabac ? Des exemples existent qui prouvent que les décisions du Conseil constitutionnel priment juridiquement, voire même irréversibles. 

Une autre question est celle des relations amicales entre le Président Laurent Gbagbo et le Président du Conseil constitutionnel, M. Paul Yao N'Dré. On oublie de dire que M. Youssouf Bakayoko, le président de la CEI, est un très proche ami d'Alassane Ouattara. On oublie aussi de dire que les membres du Conseil constitutionnel ne sont pas élus au suffrage universel mais désignés par le Chef de l'Etat. L'exemple de Jean-Louis Débré en France, nommé par le Président Chirac. On connaît bien leur relation. Jean-Louis Débré est un chiraquien pur et dur. Qui s'en offusque ?

Dieu bénisse la Côte d'Ivoire !

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