Pages

« Chaque génération découvre sa mission, elle la trahit ou l'assume »

Frantz Fanon « Les damnés de la terre »

vendredi 17 décembre 2010

Le jeudi de tous les dangers ?

Par Pascal Bonin

Les Occidentaux, aveuglés par la haine du noir, ont décidé depuis ce qu'ils ont appelé le consensus électoral d'appuyer un candidat en Côte d'Ivoire. En effet, l'Occident qui condamne à tout va les génocidaires africains n'est pas pourtant regardant en ce qui concerne Alassane Ouattara, le père de la rébellion. Est-ce du fait qu'il marié à une blanche, française ou parce qu'il est payé pour faire le sale boulot ?

Les médias français, bras séculier du système néo-colonialiste occidental, avaient annoncé hier le jeudi 16 décembre 2010 comme le jeudi de tous les dangers à Abidjan. Ils ont prophétisé la prise de la RTI par les forces rebelles. Seulement, ils n'avaient pas prévu cette ferme résistance des forces de l'ordre ivoirienne. Donc, après le jeudi, c'est ce vendredi 17 décembre qu'ils annoncent que le groupe d'Alassane compte prendre le Palais présidentiel. Comme l'appel d'hier, Alassane Ouattara et ses soutiens occidentaux comptent faire descendre dans les rues des innocents comme on envoie des veaux à l'abattoir. Connaissant l'esprit qui sous-tend cette civilisation dite occidentale, sa haine foncière du nègre et sa férocité à dominer en pillant les ressources naturelles des autres sans état d'âme en violation de tous les droits humains, la mort de noirs par centaine ou par milliers n'a de sens que des larmes de crocodile. 

Hier, les médias français annonçaient plus de 30 morts. Aujourd'hui, le chiffre est ramené à 11 morts. Mais un mort étant un mort, il est regrettable qu'au nom du commerce, au nom du pouvoir on tue des innocents. Un roi qui tue son peuple n'est pas un roi digne. Pourquoi, si Alassane Ouattara veut rendre prospère la Côte d'Ivoire, fait-il recours à la force. Est-il houphouétiste ? Qu'il prône le dialogue, l'arme des forts, selon le "Vieux". S'il est vraiment un démocrate, Alassane Ouattara, pourquoi ne procède-t-il pas comme Nelson Mandela qui, après tant d'années de prison, n'a jamais incité le peuple noir opprimé, ostracisé à s'en prendre aux blancs ?

L'appel du vendredi du père de la rébellion, après celui du jeudi qui a fait pschitt, sera-t-il suivi ? La journée nous le dira.

Les Africains, quant à eux se laissent tondre la laine sur le dos. Comme du temps de l'esclavage. Comme du temps du colonialisme, il faut s'agenouiller, pleurer, supplier, avaler toutes les couleuvres du bon maître. Au nom de la Françafrique, au nom des mysticismes occidentaux et au nom de l'argent roi, la courbette continue. Comme au bon vieux temps : oui, bwana ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire