Par Odzambogha
A chaque évènement en Afrique, c'est avec beaucoup d'intérêt que j'attends vos interventions. J'en garde pour archives qui m'instruisent beaucoup. Merci.
L'ex-président de la Gaulle (l'avant dernier) disait naguère que la démocratie n'était pas bonne pour l'Afrique, lui qui, alors qu'il venait d'être désigné premier ministre de la cohabitation avec un président socialiste, se dépêcha de rappeler aux affaires, le ''Monsieur Afrique '' de son mentor, l'ex-exilé de Londres. C'est d'ailleurs durant cette cohabitation que le président burkinabé Sankara fut honteusement éliminé, simplement du fait qu'il ne rentrait pas dans le schéma de dupe de la communauté Internationale (selon la Gaulle et ses alliés). L'élimination de ce jeune dirigent trop populaire, qui invitait tous les états africains à ne plus payer les dettes du FMI, ne faisait que grossir la liste trop longue des crimes (si bien rappelés par le bureau du comité directeur de l'UPC), tus par la Communauté Internationale. Cet ex-président de la Gaulle encore en fonction, n'avait il pas déclaré en 2005 lors de ses diatribes dont il avait le secret, que le chef d'état ivoirien était un fasciste alors même que c'est lui, traitre de tous ses compagnons de route (de Chaban à Balladur via Giscard,...) qui venait de faire la partition de la côte d'Ivoire ; en même temps qu'il montrait ses muscles pour détruire l'essentiel de l'aviation civile ivoirienne. Ce traître qui par la suite fit voter avec ses complices du conseil de sécurité de l'ONU et par précipitation, une résolution condamnant la Côte d'Ivoire.
Si cet ex-président n'a pas voulu mêler la Gaulle à la destruction de la Mésopotamie, ce n'est pas, comme on le fait croire, qu'il serait devenu tout d'un coup un grand homme de paix, mais tout simplement que la Gaulle n'est grande que devant les petits, et petite devant les grands. La Gaulle ne pouvait se permettre d'être partout à la fois alors même qu'elle a tant à faire pour surveiller sa chasse gardée, ses pré-carrés d'Afrique. En retraite aujourd'hui, cet ex-président de la Gaulle attire les caméras à lui, les invitant à filmer les bambins noirs dans ses bras, pour marquer la lutte de sa fondation contre le trafic de faux médicaments en Afrique. Alors même que durant les douze années à la tête de la Gaulle, plus les années de sa primature mais aussi à différents postes ministériels, pas une seule pharmacie dans aucun pays d'Afrique ne relève de son initiative. Pourtant à sa prise de pouvoir en 1995, il avait ordonné tout de suite la dépense pour 130.000.000ff l'unité (20.000.000 euros), l'expérimentation de sept bombes atomiques sur la tôle de Muroroa (cela aurait suffit à équiper toute l'Afrique des pays du pré-carrés, de pharmacies ultramodernes).
Les ivoiriens ne sont pas xénophobes. Ce sont les enfants d'Afrique qui se mettent debout pour prendre enfin leurs affaires en mains. Et cela nous interpelle tous, autant les pro-OUATTARA que les pro-GBAGBO. Dans tout le continent, les décideurs sont à l'extérieur, ce qui vaut à nos pays des simulacres scrutins qui ont remplacé les coups d'états militaires d'antan, devenus très impopulaires par leur violence trop visible. La création des républiques monarchiques tout autant violentes concourent au maintien des pays d'Afrique sous tutelle ..., et tout ceci rentre dans le schéma rappelé par l'ancien barbouze et ancien ambassadeur à Gabao Maurice Robert (DVD FrançAfrique), garder l'Afrique à tous prix sous influence, pour en faire des amis préférés de la Gaulle selon l'ex-exilé de Londres, et bien sûr tout ceci avec la complicité de la Communauté Internationale.
Le jeune dirigeant du burkinabé lâchement tué, avait démontré à juste titre que c'est de l'Afrique que le monde riche du Nord en est redevable. Cette communauté internationale réclamant à travers le FMI le payement d'une dette s'élèvant parfois à plus de 40% du PNB dans certains pays empêche tout effort d'investissement sur l'éducation, la santé, les communications, secteurs bien en regression depuis une trentaine d'années sur tout le continent (DVD Françafrique 9,90 euros). Les buts visés par l'ONU et de la Communauté Internationale, à travers leurs programmes d'ajustement imposés sont ainsi atteints.
De même il devient urgent pour tout africain, de refuser le dépeçage du continent issu de la conférence de Berlin (1885). Ce dépeçage sur lequel la communauté internationale (entendant bien par là la Gaulle et ses alliés du G7), s'appuie toujours pour nous faire croire que ce qui se passe en Côte d'Ivoire ne regarde que ceux qui sont nés sur ce territoire, que ce qui se passe aux Kongos, à Gabao, au Kamerun, en Oubangui Chari, à la corne d'Afrique..., ne regardent que ceux qui ont vu le jour dans ces protonations, créant ainsi des nationalismes étroits qui empêchent toute forme de solidarité, tout mouvement de masse de l'ensemble du continent. C'est parfois à l'intérieur même de ces nations que l'on a laissé couver les risques de lutte ethnique. En exemple, à Gabao, les actes de naissance et les cartes d'identité portent encore aujourd'hui, une rubrique Race inscrite par le colon gaulois. Ainsi on est de race Mpongwé, race Punu, race Fang, race Ntoumou, race Batéké,... Ailleurs, on est chrétien du Sud ou musulman du Nord, notions dangereuses qui ont conduit à la situation de catastrophe dans certains pays. En Gaulle, parle t-on de race corse, race bretonne, race provençale,..bien qu'on y parle corse, breton, provençal ?
Les peuples d'Afrique doivent désormais désobéir aux frontières de 1885 qui ont parsemé sur le continent, des ilots de prisons à ciel ouvert, la communauté internationale se chargeant de nommer les gardiens de ces prisons par coup d'état militaire ou par de simulacres démocraties.
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