Publié le 17.02.2011, 21h50 | Mise à jour : 22h58 Sources : Le Parisien.fr
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Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a décidé de «prendre le contrôle» de banques qui ont fermé cette semaine dans le pays, notamment les filiales des banques françaises BNP Paribas et Société Générale. | Sia Kambou |
Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a décidé de «prendre le contrôle» de banques qui ont fermé cette semaine dans le pays, notamment les filiales des banques françaises BNP Paribas et Société Générale, selon une source officielle.
Après les fermetures de ces banques, qu'il avait jugées illégales, Laurent Gbagbo «a pris des décrets afin que l'Etat de Côte d'Ivoire prenne le contrôle par une prise de participation totale et complète dans le capital de certaines de ces banques», indique un communiqué lu par le porte-parole de son gouvernement, Ahoua Don Mello, sur la télévision publique RTI.
«Il s'agit entre autres de la SGBCI et de la Bicici», respectivement filiales de la Société Générale et de BNP Paribas, a-t-il précisé. Laurent Gbagbo entend «préserver les emplois et assurer l'accès des Ivoiriens et des opérateurs économiques à leurs avoirs» dans «les plus brefs délais».
Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, appelle à la «révolution»
Au moins cinq banques, françaises et américaines notamment, ont suspendu leur activité en Côte d'Ivoire depuis lundi à la suite de la déstabilisation du secteur bancaire causée par la crise post-électorale opposant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale.
Avec ses alliés extérieurs, Alassane Ouattara, ancien du FMI et de la BCEAO (Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest), tente d'asphyxier le régime Gbagbo pour contraindre le sortant à partir. A l'origine de ces fermetures en série : la rupture en janvier entre Abidjan et la BCEAO, qui reconnaît Alassane Ouattara.
Au pied du mur, le gouvernement Gbagbo, isolé financièrement, veut d'abord assurer le paiement des fonctionnaires et militaires, dont la fidélité lui est vitale, et accable l'ex-puissance coloniale française à travers ses banques. La France a défendu les fermetures bancaires provisoires, y voyant «la conséquence du refus de Laurent Gbagbo» de partir.
Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, a jugé aussi le sortant responsable de ce «chaos» et prôné la «révolution» pour le faire céder, comme en Egypte et en Tunisie.
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