Mustapha DALEIB - TWN-Addis-Abeba, Ethiopie-31.01.2011 -
Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies est sur une mauvaise piste. Depuis que l'idée de ré-évaluation du processus électoral publiée par le président ivoirien Laurent Gbagbo pour résoudre la crise électorale a été considérée comme brillante par ses collègues, M. Ban Ki-moon est en transe. Il a peur que l'on découvre ses intrigues, ses mensonges et fragilités. Cela menacerait non seulement l'élection présumée de Ouattara, mais aussi ses arrangements bien connus avec la France pour sa réélection à la tête de l'ONU.
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Pour le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-Moon, "revoir le processus électoral ivoirien serait une grave injustice" |
Vendredi, le jour de la réunion du Conseil pour la paix et la sécurité de l'Union africaine tenue à Addis-Abeba, M. Ban Ki-moon était à Davos, en Suisse, où il est intervenu sur le forum. Le fait que l'apparente unanimité de la crise ivoirienne a commencé à craquer dans la recherche de la vérité boulerverse tous les plans du sud coréen, qui souligne : " Je crains que les divergences d'opinion apparaissent désormais au sein de l'Union africaine, cela n'est pas souhaitable à ce moment où il faut préserver l'intégrité et le principe fondamental de la démocratie ". Pour Ban Ki-moon, même si les dirigeants africains cherchent à découvrir la vérité, ils doivent toujours être rangés derrière ses mensonges et arrangements grotesques pour qu'il obtienne un second mandat à la tête de l'ONU.
Ses préoccupations n'ont pas été entendues. Les participants au Conseil de sécurité et la paix (COPS) ont adopté l'idée d'une re-évaluation du processus électoral en Côte d'Ivoire. Le lendemain soir, sa colère monte et il se transforme en chef de la rébellion. " Revoir le processus électoral ivoirien "serait une grave injustice ", a déclaré le Sud-Coréen. Pourquoi la réévaluation, qui fait l'unanimité parmi les chefs d'Etat est-elle considérée par Ban Ki-Moon comme une «grave injustice» et pour qui ? S'il ne le dit pas explicitement, le Secrétaire général de l'ONU fournit des clés pour comprendre sa complainte. Ban Ki-moon estime que Ouattara est élu. Donc pas besoin des décisions que les chefs d'Etat africains veulent prendre pour corriger ceci ou cela. En outre, il a demandé à Ouattara de former un gouvernement d'union. Quelle foutaise! Ban Ki-moon sait pourquoi réévaluer les résultats des élections est suicidaire pour lui. Lui et son compatriote Choi ont trafiqué les résultats du second tour de cette élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Pour donner la victoire à l'homme Ouattara, lui et le président français Nicolas Sarkozy ont été contraints à gonfler les résultats de nombreux bureaux de vote dans le nord de la Côte d'Ivoire. Une pratique indécente qui a également obligé à augmenter le taux de participation de 70,1% (comme ils ont d'abord annoncé) à 81%. Ban Ki-moon sait certainement que ce sera une honte pour lui si elle est découverte. Il connaît les conséquences multiples et désastreuses qui découleront de cette situation pour son groupe : Ouattara sera découvert comme frauduleux et un grand rêve de devenir président à tout prix de la République de Côte d'Ivoire va s'écrouler. Ban Ki-moon lui-même ne sera plus sûr de se réengager à la tête de l'ONU, comme il a promis à ses partisans, s'il parvenait à installer Ouattara au pouvoir. Le Président sud-africain, Jacob Zuma a déjà perçu le jeu et semble être intraitable sur la question.
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