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dimanche 6 février 2011

Gabon : La France appelle au respect de la Constitution

Le Gabon se retrouve dans une configuration de deux présidents, l'un Ali Bongo proclamé par la cour constitutionnelle et reconnu par la "communauté internationale" après un tour de passe-passe françafricain et l'autre Mba Obame, le secrétaire général de l'UN, arrivé en tête des dernières élections présidentielles du Gabon mais dont la victoire a été volée. La France, qui ne reconnaît pas les décisions du Conseil constitutionnel ivoirien, invite subitement les acteurs politiques gabonais au respect de la Constitution gabonaise. Comme c'est bizarre, vous avez dit bizarre ? Dans les deux cas de figure, il est aisé de reconnaître autant en Côte d'Ivoire qu'au Gabon, la France est prise à son propre piège. En soutenant Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire, et Ali Bongo au Gabon, elle bafoue la Constitution de deux pays souverains. L'Afrique devrait réagir : trop c'est trop ! Même si les Francs-maçons sont derrière tout ce mic-mac françafricain. A moins que l'Afrique noire manque d'arguments suffisants pour faire valoir ses droits.


Gaboneco-6/2/2011

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valéro, a invité le 2 février les acteurs politiques gabonais au respect de la Constitution. Pour son pays, la victoire d’Ali Bongo au scrutin du 30 août 2009 ne souffre d’aucune contestation.
A la faveur d’une conférence de presse tenue le 2 février à Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valéro, s’est exprimé sur la situation politique actuelle du Gabon, consécutive à la prestation de serment d’André Mba Obame, secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN, opposition), le 25 janvier à Libreville.
«Les résultats du scrutin présidentiel qui s’est tenu le 30 août 2009 ont été validés par la Cour constitutionnelle du Gabon. Ils ont été reconnus par la France comme par l’ensemble de la communauté internationale. La France appelle les acteurs de la vie politique gabonaise à respecter la Constitution et à chercher à faire valoir leurs vues dans le cadre légal, marqué notamment par les prochaines élections législatives», a-t-il poursuivi.
Depuis sa prestation de serment, André Mba Obame, les membres de son gouvernement parallèle notamment, sont retranchés dans les locaux du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Libreville. Depuis le 29 janvier des manifestations isolées de militants de l’UN, ont éclaté dans le pays. Alors que certains ténors de l’opposition insistent sur l’instauration du dialogue pour une sortie de crise, les forces de l’ordre ont arrêté plusieurs militants de l’UN.

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