Par Hasnata | 25/11/2010 | 21:25:35 |
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Ce 25 novembre, quatre jouir après le scrutin du 21 novembre 2010, Ouagadougou a vécu une journée irréaliste. Le jour de la proclamation des résultats provisoires, un juge du Faso a déclare la carte d’électeur illégale. Pendant que la commission électorale nationale indépendante égrenait les résultats provisoires, les candidats de l’opposition (Me Sankara, Arba Diallo, François Kaboré et Boukari Kaboré dit le lion) presque dans le même temps convient la presse internationale et nationale à une conférence de presse au siège du chef de file de l’opposition. Battu à plate couture par le président Compaoré, ces candidats malheureux avaient entre leur main une décision de justice qui déclarait que toutes les cartes d’électeurs qui ne faisaient ni mention du lieu de naissance, ni mention de la date de naissance de l’électeur était illégale parce que non conforme à l’article 53 du code électoral. Les quatre candidats ont invité la CENI et le conseil constitutionnel a en tiré toutes les conséquences qui s’imposent. Mais avant, le collectif de candidat a tout simplement demandé la démission du président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba qu’il juge trop partisan du pouvoir. Ils ont également demandé la reprise du scrutin, sur la base du verdict du tribunal administratif. Le 23 novembre dernier, ce collectif de candidats avait introduit un recours devant le tribunal administratif de Ouagadougou au motif que trop d’erreurs figuraient sure la carte d’électeur et que cela ne garantissait pas un scrutin transparent. Les faits semblent leur donner raison même si la CENI n’exclut pas un recours devant le conseil d’Etat. Dans l’immédiat, sur la base du verdict du tribunal administratif, le collectif entend contester les résultats devant le conseil constitutionnel. Cette décision a surpris plus d’un observateur. Une bonne partie de l’opinion pensait que le recours n’allait jamais à aboutir au sein d’une administration de la justice que l’on disait acquise au pouvoir. En tout cas tous les sceptiques ont là une preuve que le droit peut être dit au Faso, si les juges sont courageux. Même, si cette décision peut être cassée par un autre jugement. Cependant, elle vient ajouter encore une ombre au tableau d’une présidentielle, « bâclée »selon l’opposition. Les résultats provisoires ont confirmé la suprématie de Blaise Comapré qui vient en tête avec 80,21% des voix. il est suivi de Arba Diallo, deuxième avec 8,18 et Me Sankara, troisième avec 6,34 des voix. |
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