LEMONDE.FR avec Reuters | 03.03.11 | 14h25 • Mis à jour le 03.03.11 | 19h54
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Routine ou volonté délibérée de soumettre le peuple ivoirien au régime impérialiste français de Nicolas Sarkozy ? Les médias français dont Le Monde, quotidien de référence, continuent leur propagande Ouattaraïste. Les journalistes du Monde ne voient pas les exactions des rebelles armées par l'ONU et la France. Notre douleur pour les morts ivoiriens de tous bords ne nous interdit pas cependant de dénoncer ce matraquage fait pour ne rien arranger.
Le Monde ne mérite pas le respect qu'on lui accorde, il est un professionnel de la désinformation au service de l'Etat. Lire ci-dessous l'article partisan de ce canard puant.
Les forces de sécurité ivoiriennes ont abattu au moins six femmes qui manifestaient jeudi 3 mars en faveur d'Alassane Ouattara, selon plusieurs témoins. L'un d'eux a évoqué un bilan de dix morts. Ce nouvel incident est survenu à Abobo, dans le nord de la capitale économique, épicentre du conflit entre le régime de Laurent Gbagbo et le camp d'Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale.
Plusieurs centaines de femmes s'étaient réunies dans la matinée à un rond-point du quartier et scandaient les slogans "Gbagbo, dégage !", "On ne veut pas de Gbagbo" a indiqué à l'AFP un habitant. "Des hommes en uniforme sont arrivés en voiture et ont commencé à tirer au hasard. Six femmes sont mortes sur place", a déclaré un habitant du quartier. Une septième femme aurait succombé à ses blessures à l'hôpital. Une source militaire a confirmé la fusillade en expliquant qu'il s'agissait d'un accident justifié par la nervosité des forces de sécurité à la suite de précédents accrochages. Il y a eu "beaucoup de blessés", certains par balle et d'autres victimes de la bousculade qui a suivi, ont précisé ces témoins.
L'ambiance dans la zone restait surchauffée à la mi-journée, après le départ des manifestantes. "On est prêt à en découdre" avec le pouvoir en place, jurait un jeune homme. Sur la voie principale d'Abobo et dans nombre de ruelles, des jeunes pro-Ouattara avaient barré les accès avec des carcasses de voitures ou des tables renversées.
DES HEURTS DE PLUS EN PLUS VIOLENTS
Le quartier, considéré comme favorable à Ouattara, est depuis dix jours le théâtre d'accrochages violents entre forces loyales au président Laurent Gbagbo et fidèles de l'ancien premier ministre Alassane Ouattara : d'après la mission de l'ONU sur place, 50 personnes ont été tuées dans des violences durant la semaine écoulée en Côte d'Ivoire, dont 26 à Abobo. La montée des tensions depuis la mi-février ne cesse d'inquiéter à l'extérieur, où l'on redoute que la crise née du scrutin de novembre ne tourne à la guerre civile.
Depuis la mi-février, des jeunes, et depuis quelques jours des femmes, descendent dans les rues, dans certains quartiers populaires, pour crier leur ras-le-bol devant la situation du pays et exiger le départ du président sortant, se heurtant parfois aux FDS. Mais Abobo est aussi le théâtre d'affrontements d'une tout autre nature : la semaine dernière, Forces de défense et de sécurité (FDS) et insurgés s'y sont livrés durant plusieurs jours à des combats meurtriers à l'arme lourde.
LE PROCESSUS POLITIQUE AU POINT MORT
Pour les Nations unies, la situation est très grave. La haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, s'est dite "extrêmement préoccupée" par l'escalade de la violence et a dénoncé "les attaques de supporteurs de Gbagbo contre le personnel de l'ONU, des civils et des casques bleus". Selon elle, avec les violences à Abidjan et dans l'ouest ivoirien, le pays est confronté à "une crise humanitaire" faisant fuir de nombreux civils.
Le Conseil de sécurité de l'ONU qui tenait des consultations à huis clos jeudi sur la Côte d'Ivoire a exprimé sa profonde préoccupation face au "risque de résurgence de la guerre civile" dans le pays.
Les Etats-Unis ont recommandé à leurs ressortissants de quitter le pays et estimé, par la voix du porte-parole du département d'Etat Philip Crowley sur son compte Twitter, que "la faillite morale de Laurent Gbagbo est évidente au moment où ses forces ont tué des femmes qui manifestaient et que son pays est à cours de ressources". Nicolas Sarkozy a lui dit que "tout devait être fait pour éviter de nouveaux morts et de nouvelles violences".
Alors que la situation intérieure se dégrade rapidement, aucune issue politique ne se dessine. Le panel de cinq chefs d'Etat africains chargé par l'Union africaine de dénouer la crise ivoirienne, censé arrêter fin février des solutions "contraignantes", a finalement tout le mois de mars pour tenter de trouver une issue, signe des divisions en son sein. Il doit se retrouver vendredi à Nouakchott, sous la présidence du chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. La victoire de Ouattara à l'élection présidentielle du 28 novembre dernier a été reconnue par la Commission électorale ivoirienne et validée par les Nations unies, mais rejetée par le Conseil constitutionnel, dirigé par un pro-Gbagbo.
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