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« Chaque génération découvre sa mission, elle la trahit ou l'assume »

Frantz Fanon « Les damnés de la terre »

dimanche 23 janvier 2011

La bêtise africaine : les présidents de la CEDEAO sont-ils vraiment libres ?

Nul doute que malgré la volonté de la nouvelle génération africaine éclairée nourrit à la mamelle de la démocratie, les gouvernants des pays africains notamment de l'Afrique de l'Ouest aient saisi toute l'opportunité que leur offre la crise postélectorale ivoirienne de se défaire définitivement du joug colonialiste et re-colonialisant de la France. A les voir appliquer ici des sanctions instillées depuis Paris à la Côte d'Ivoire et à son Président légal et légitime, SEM Laurent Gbagbo, il est fort à parier que l'Afrique, si rien n'est fait pour contrer leurs velléités, fera un retour "en arrière" de 50 ans. 

Reste une alternative, la désobéissance civile. Les forces armées, les fonctionnaires, les salariés des secteurs privés, les chômeurs, les paysans, la jeunesse pour qui l'avenir se compromet de jour en jour, qui est ici en situation irrégulière et sans emploi là-bas sous la domination étrangère, donc pas chez elle doivent réagir. Sans attendre. Tant au Burkina Faso où règne sans partage depuis plus de 25 ans Blaise Compaoré au Sénégal où Me Abdoulaye Wade ne rêve qu'à sa succession filiale, il faut que les peuples s'indignent. La démocratie, n'est-ce pas le pouvoir du peuple par le peuple ? Comment peut-on alors admettre que ces messieurs, sans se soucier de la volonté des peuples de s'affranchir du tutorat colonial, continuent impunément de naviguer à contre-sens ? Que Blaise Compaoré, celui-là même qui n'a pas hésité à assassiner son frère de lutte, le digne fils messianique de l'Afrique debout Thomas Sankara, donne des leçons de démocratie à Laurent Gbagbo, cela ne fait rire personne. Que Me Wade jouisse de l'hyper intelligence de son fils, on n'ose pas imaginer le malaise du peuple sénégalais, l'un des plus éclairés de notre continent.

Trouve-t-on normal que Nicolas Sarkozy qui a créé le ministère de l'immigration et de l'identité nationale dont le but ultime vise à expulser les Africains du territoire français soit aujourd'hui le meilleur conseiller de l'Afrique ? Mais diable, sommes-nous vraiment des sous-hommes que les Français, pardon les gouvernants français doivent esclavagiser à chaque siècle ? 

L’opprobre que jettent sur le peuple africain ces gouvernants, ces sous-préfets de la France, doit cesser. Ici et maintenant. Et cela ne relève que de la détermination du peuple africain dans son ensemble.    

Il est temps de rappeler à ces malades qui gouvernent l'Afrique l'ordre nouveau : Compaoré dehors ! Wade dehors ! 

Comme en Tunisie.  

Dieu bénisse l'Afrique !

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